Âge : 47 ans
Situation familiale : mariée, 4 enfants
Habite : Villeneuve d’Ascq depuis 1994
Profession : assistante de direction
Spor’ama : Comment avez-vous découvert la gymnastique rythmique et le VARS LM (Villeneuve d’Ascq Rythme et Sport Lille Métropole) ?
Michèle LEROY : Nous ne connaissions pas du tout cette discipline. C’est notre fille aînée qui l’a découverte au Collège Rimbaud. Elle en a parlé à sa sœur en recherche d’une activité sportive. Romane a passé les tests de sélection et a été retenue dans cette section lors de son entrée en 6e. Elle a intégré le VARS-LM en 2010.
S : Avez-vous un parcours sportif ?
M. L. : Non, pas vraiment. Enfant j’habitais un petit village du Pévèle où la pratique sportive n’était pas très développée. Comme mes sœurs j’ai adhéré pendant quelques années à une association de majorettes (c’était à la mode dans les années 70/80).
S : Dans quels domaines intervenez-vous au sein du VARS-LM ?
M. L. : Je suis entrée au Conseil d’Administration du VARS-LM en 2011. Je participais alors à la préparation des déplacements des gymnastes pour les différents championnats.
En 2012, j’ai pris la responsabilité de la commission “Licences et Déplacements” que j’assure toujours, et ai été élue vice-présidente, poste que j’ai quitté il y a quelques mois.
Depuis 2018, j’ai également la responsabilité de la commission “Textile” qui confectionne avec d’autres mamans et entraineurs, les justaucorps du club.
S : Combien de temps consacrez-vous en général à votre club ?
ML : Le temps consacré au VARS-LM est très variable :
– Une quinzaine d’heures par semaine de juin à septembre pour les inscriptions et la réservation des hôtels pour les différents championnats de France.
À partir du mois d’octobre quand nous commençons la confection des justaucorps :
– Une vingtaine d’heures par semaine (il faut en effet entre 2 et 15 heures par justaucorps) auxquelles il faut ajouter une vingtaine d’heures pour la pose de strass (nous faisons plus de 40 justaucorps par saison).
– Une trentaine d’heures avant chaque déplacement pour la préparation et la gestion dans tous les domaines (réservation des transports et planification des mouvements en fonction des heures de passage, les hébergements, les repas pour tous les participantes et l’encadrement, etc).
Sans oublier les réunions du conseil d’administration, les commandes de textiles (afin que toutes les gymnastes aient le même équipement, ce qui permet d’avoir une unité et être repérable lors des manifestations).
C’est donc un engagement chronophage et familial car mon mari a intégré cette année le bureau en tant que trésorier, d’où mon abandon du poste de vice-présidente.
S : Être bénévole au VARS-LM demande-t-il des compétences, des qualités particulières ?
M. L. : J’ai intégré le club sans me poser cette question en me disant que je serais bien utile quelque part. Et puis les inscriptions et les déplacements m’ont semblé être dans mes cordes car il faut faire preuve d’organisation et de rigueur. J’ai commencé la confection des justaucorps pour ma fille qui fait des compétitions individuelles depuis la saison 2010/2011. Et quand, en juin 2018, les entraineurs m’ont demandé si je me sentais capable de confectionner les justos pour toutes les équipes j’ai répondu “chiche !”
Les quelques notions de couture acquises quand les enfants étaient petits m’ont permis de démarrer cette “spécialité” et je ne compte plus le nombre de réalisations !
S : Vous êtes bénévole dans ce club depuis 8 ans. Quels sont les meilleurs moments, les meilleurs souvenirs vécus depuis toutes ces années ?
M. L. : Ils sont nombreux. Le tout premier a été l’organisation en 2012 du championnat de France à Villeneuve d’Ascq. Un sacré challenge pour une rencontre qui a duré 4 jours. C’est un merveilleux souvenir qui a soudé une équipe, un moment intense et riche en relations. Nous aimerions tellement pouvoir à nouveau organiser un championnat de France dans notre ville.
Je peux également citer l’organisation des 40 ans du VARS-LM en 2018. L’élaboration et la préparation de cette grande fête nous ont pris presque une année et j’ai des souvenirs inoubliables de ces moments intenses.
Les plus beaux souvenirs sont toutefois les émotions que les gymnastes nous font vivre et nous renvoient. Quoi de plus beau que de les voir pleurer de joie et d’émotion sur un podium ?
S : Avez-vous des regrets ?
M. L. : Celui de n’avoir pu participer aux championnats de France où ma fille a été deux fois vice-championne avec son équipe en 2017. J’aurais aimé vivre ce grand moment d’émotions et pouvoir partager les larmes de bonheur de Romane.
S : Pouvez-vous nous dire pourquoi vous faites du bénévolat et ce que cela représente pour vous ?
M. L. : Le VARS-LM a organisé en 2011, une demi-finale de Championnat de France à Villeneuve d’Ascq. Cela représente beaucoup de travail et un appel à l’aide à été fait auprès des parents.
J’y ai répondu et la synergie vécue ce jour-là m’a donné envie de m’impliquer d’avantage, au quotidien.
Je m’épanouis dans ma fonction de bénévole, cela me permet de m’ouvrir à d’autres personnes que je n’aurais pas rencontrées dans ma vie professionnelle ou dans mon cercle privé. Je m’enrichis des rencontres faites au sein de l’association. C’est aussi mettre mes compétences et mon temps au service d’une belle aventure qui permet entre-autre à ma fille mais aussi à de nombreuses autres gymnastes de pratiquer leur passion.
S : Dans certains clubs la relève des bénévoles est parfois difficile. Que diriez-vous à une personne qui hésite à s’engager ?
M. L. : Je lui dirais que l’on sous-estime bien trop souvent ses capacités et ses compétences et que quelles que soient celles-ci, elles seront toujours utiles à une association. On donne du temps mais on reçoit bien plus en retour, notamment dans l’estime de soi à travers le regard des autres.
On fait de belles rencontres et de nouvelles amitiés se construisent.
S. : Le VARS-LM évolue en Nationale 1, le plus haut niveau français en GR. Quels sont vos souhaits, vos ambitions pour l’avenir de ce club ?
M. L. : Je souhaite qu’il puisse continuer à évoluer dans le haut niveau et qu’il garde sa 1ère place (au classement FFGYM) dans les Hauts-de-France.
J’aimerais que le VARS-LM puisse enfin disposer d’une salle avec une hauteur suffisante lui permettant de maintenir son niveau (le lancer des cerceaux, ballons et massues demande beaucoup de hauteur sous plafond, ce que nous n’avons pas actuellement dans une salle de sport type ESUM).
J’aimerais aussi que l’on puisse accepter toutes les filles et tous les garçons qui souhaiteraient s’inscrire. Nous avons malheureusement aujourd’hui des listes d’attente car nous ne pouvons pas accueillir tout le monde.
S : Avez-vous une phrase qui illustrerait votre engagement dans le bénévolat ?
M. L. : Je voudrais juste partager la phrase d’un de nos entraineurs au retour d’un championnat de France, en parlant des bénévoles :
“J’ose croire que nos gym’ font de belles perf’ car elles sont bien encadrées par leurs entraineurs mais leurs entraineurs ne peuvent le faire uniquement que parce qu’elles n’ont que cela à penser pendant ces 3 jours de dingue. Les bénévoles sont finalement comme l’herbe qui nourrit les bêtes qui nourrit les hommes : si on enlevait l’herbe, il n’y aurait plus rien !”
Spor’ama 86 – Mars 2020
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